L’évolution du marché de la musique reste stable

Dans son bilan de 2010, la Société des artistes, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) montre une stabilité des revenus en 2009, mais qui masquerait des disparités importantes.

De 2003 à 2009, les perceptions de la Sacem restent stables. Celle-ci comprend un nombre total de 130 000 sociétaires (38 millions d’œuvres). La perception totale de la société en 2009 est estimée à 763,5 M€. Cette année a connu une évolution : 4400 auteurs compositeurs et 220 éditeurs nouveaux.


© Sacem 2010

Pour la structuration des perceptions, le poste radios et télévisions est toujours le principal. Les droits généraux (concerts, spectacles, discothèques, sonorisation…) arrivent en deuxième position.

© Sacem 2010

Phono Vidéo (CD+DVD)
En 2009, les perceptions Phono Vidéo représentent 12% du total. Sur le phono seul, les perceptions ont enregistré une baisse de 56% depuis 2002, soit une perte cumulée de 321 M€.

D’après le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep), l’année 2009 a été marquée par un net ralentissement de la chute du marché de la musique.

En 2009, le marché de gros de la musique enregistrée a représenté 587,8 millions d’euros, contre 607.2 millions d’euros en 2008 soit une baisse de 3.2 % par rapport à 2008 (contre ‐15% en 2008).
• le marché physique : 512 millions d’euros, en baisse de 3.4 % (contre ‐19,5 % en 2008).
• le marché numérique : 75,8 millions d’euros, en baisse de 1.9 %.

© Snep 2010

Le chiffre d’affaires numérique 2009 est en pleine mutation : hausse du téléchargement Internet (+56 %), baisse des sites de téléphonie mobile (‐41 %) et fort développement des revenus du streaming qui ont plus que doublé.
Par ailleurs, le net ralentissement de la baisse du marché en 2009 est le résultat d’une double évolution :
• une baisse de 17,8% sur le premier semestre 2008,
• une hausse de 9,2 % sur le second semestre 2009.

© Snep 2010

Télévision
Le volume total d’œuvres musicales diffusées sur les grandes chaînes hertziennes reste stable. Mais la diffusion globale de chansons françaises et étrangères (variété instrumentale ou chantée avec présence visuelle de l’interprète) diminue sur toutes les chaînes, ce qui représente -32% entre 2000 et 2008.
La diffusion en prime-time de chansons françaises et étrangères diminue dans des proportions plus importantes encore : -50% entre 2000 et 2008.

Internet
La chute des revenus sur les CD se poursuit, mais Internet peine à générer des revenus significatifs.
• Si l’on prend l’intégralité des perceptions multimédias, elles s’élèvent à 9,3 M€ en 2009
(pour 8,6 M€ en 2008) (modification 24 février 2010).
• Les droits encaissés par la Sacem sur la musique sur Internet (téléchargements, streaming, hors illustration sonore de sites)+ téléphonie mobile ont été de 6,5 millions d’€ en 2009, soit moins de 1% du total des perceptions.
• Le taux de substitution s’établit à 10,5% seulement sur des perceptions phonos qui ont baissé de 56% depuis 2002.

Les droits généraux (concerts, spectacles, discothèques, sonorisation…)
Les droits généraux représentent 34% des perceptions, la bonne santé du spectacle vivant est très aléatoire et reflète une forte concentration du secteur. Ainsi, les 20 tournées les plus importantes génèrent à elles seules 25% du total des droits.
– Pour le spectacle vivant, les 20 tournées les plus importantes génèrent 25% du total des droits encaissés 62% des perceptions « tournées professionnelles ».
– Les tournées professionnelles représentent 40% des revenus du spectacle vivant, soit 30M€.

Anqi Hong et Zakarya Moukine Billah

Une réponse à “L’évolution du marché de la musique reste stable

  1. Bonsoir,
    Je suis actuellement en train de compiler les chiffres fournis par la Sacem depuis quelques années pour traiter le même sujet, nous pourrions échanger des informations.

    En tous cas bravo pour l’initiative et bonne continuation !

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